CGU en anglais : pièges à éviter et conseils pratiques

Cet article vous aide à mieux comprendre le sujet CGU en anglais en apportant un éclairage juridique clair et adapté aux PME et startups.

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Ce que vous allez apprendre dans cet article

Vous préparez l’extension internationale de votre plateforme et vous vous demandez comment adapter vos CGU en anglais sans compromettre votre conformité ? En théorie, il “suffit” de traduire le document ; en pratique, une multitude de pièges linguistiques, juridiques et commerciaux attendent les entreprises qui négligent la rigueur. Cet article propose un guide exhaustif pour éviter les erreurs les plus coûteuses, sécuriser vos utilisateurs anglophones et convaincre vos investisseurs de votre sérieux. Nous couvrons les obligations légales, les subtilités terminologiques, les contrôles de cohérence et la méthodologie de validation. N’hésitez pas à consulter nos forfaits d’accompagnement dédiés.

Rédiger des CGU en anglais : cartographie des enjeux

La première raison de soigner vos CGU en anglais est simple : vous engagez votre responsabilité dès qu’un internaute clique sur “Sign Up”. La version française, même impeccable, ne protège pas automatiquement hors de France. Assurer une cohérence parfaite entre les deux langues limite le risque de litiges multi-juridictionnels et rassure vos partenaires.

De nombreuses startups pensent qu’un simple traducteur généraliste suffit pour obtenir des CGU en anglais valables. Or, sans relecture par un juriste anglophone, la terminologie peut déformer vos engagements : “reasonable efforts” n’a pas la même portée qu’“best efforts”, et “shall” est plus contraignant que “may”.

Autre enjeu : déterminer la loi applicable. Même si les utilisateurs résident outre-Atlantique, vous pouvez garder le droit français, à condition de l’indiquer clairement dans vos CGU en anglais. À l’inverse, si vous ciblez prioritairement le marché UK ou US, vous devrez parfois accepter la compétence des tribunaux locaux.

L’approche “copy/paste” d’un concurrent est tentante, pourtant elle expose à des claims pour violation de copyright et, surtout, à l’inadéquation de clauses essentielles : certaines plateformes intègrent une politique de remboursement imposée par la loi californienne, inutile pour un SaaS B2B français.

Enfin, les investisseurs étrangers effectuent souvent un due diligence linguistique. Des incohérences entre versions ou des CGU en anglais mal structurées peuvent remettre en question la maturité de votre gouvernance.

Obligation de transparence et de loyauté

Le droit de la consommation français impose une information précontractuelle claire. Transposer cette exigence dans vos CGU en anglais signifie bannir le jargon inutile et expliciter chaque fonctionnalité payante. Une clause d’essai gratuit doit, par exemple, mentionner la durée exacte et la modalité de résiliation.

Selon l’article L111-1 du Code de la consommation, la transparence est non négociable ; il faut donc vérifier que la version anglaise ne dilue pas vos obligations. Utiliser des tournures passives type “services may be provided” affaiblit la promesse par rapport au “nous fournissons les services”.

Le manquement à cette exigence peut entraîner des amendes administratives jusqu’à 15 000 € pour une personne morale. Des CGU en anglais floues ouvrent la voie à des class actions aux États-Unis, où les dommages-intérêts peuvent dépasser le million de dollars.

Règles impératives de la consommation

Les règles de rétractation de 14 jours prévues par la directive 2011/83/UE doivent figurer dans vos CGU en anglais si vous vendez à des consommateurs européens. Un oubli expose à l’allongement du délai à 12 mois et 14 jours.

Pour les services numériques instantanés, vous pouvez demander la renonciation du consommateur à ce droit, mais la clause doit être rédigée dans un anglais limpide : “By checking this box, you expressly waive your right of withdrawal once the download has started”.

Aux États-Unis, aucun droit de rétractation fédéral n’existe pour les biens numériques. Toutefois, les CGU en anglais doivent respecter le “FTC Act” sur les pratiques trompeuses. Mentionnez donc clairement que les remboursements sont discrétionnaires si vous choisissez cette option.

Lois applicables et conflits de juridictions

Insérer une clause de loi applicable dans vos CGU en anglais n’est pas seulement une formalité. Vous devez veiller à sa validité au regard du Règlement Rome I et du Consumer Rights Act 2015 au Royaume-Uni. Privilégiez la formulation : “These Terms and any dispute shall be governed by French law, without prejudice to any mandatory provisions applicable to the consumer.”

Si vous optez pour l’arbitrage, vérifiez la compatibilité avec la Convention de New York de 1958. Ajoutez au besoin une clause escalatoire (négociation › médiation › arbitrage) pour montrer votre ouverture à des modes alternatifs.

Un tribunal américain peut refuser d’appliquer une clause française si elle crée un déséquilibre significatif. Consultez toujours un avocat US avant de finaliser vos CGU en anglais pour le marché outre-Atlantique.

Les pièges techniques et linguistiques

Le premier piège tient aux faux amis. Le mot “licence” en français désigne l’autorisation ; en anglais, la licence logicielle se lit “license” (noun) mais “license” (verb) également. Vos CGU en anglais doivent être cohérentes : évitez d’alterner “licence” et “license”, source de confusion pour le lecteur britannique.

Autre erreur courante : traduire “responsabilité” par “responsibility”. Or le terme légal correct est “liability”. Écrire que “the user accepts responsibility” signifie un devoir moral, pas juridique. Les CGU en anglais doivent donc préciser “the user accepts liability for…” pour rester opposables.

Les verbes modaux sont déterminants. “We may suspend your account” Offre une discrétion totale ; “We will suspend your account” crée une obligation. Ajustez la nuance selon votre politique interne avant de diffuser vos CGU en anglais.

Les dates et heures soulèvent un autre piège. Le format 05/06/2025 peut se lire 5 juin au Royaume-Uni et 6 mai aux États-Unis. Préférez la norme ISO : “2025-06-05” dans vos CGU en anglais pour éviter toute ambiguïté.

Les nombres décimaux s’écrivent avec un point, non une virgule. Spécifiez “1.000,00 €” en français et “€1,000.00” dans les CGU en anglais. Une virgule mal placée peut modifier un taux de pénalité et déclencher un contentieux.

Enfin, méfiez-vous du copier-coller de clauses RGPD. Le terme “Data Controller” est reconnu, mais la notion de “Sub-Processor” diffère selon le UK GDPR. Vérifiez la cohérence terminologique avant d’insérer ces mentions dans vos CGU en anglais.

Check-list pratique avant publication

  • Relisez intégralement la version française et celle en cours de traduction ; alignez numéro de clause, titres et renvois internes.
  • Vérifiez que chaque occurrence de service payant mentionne les taxes le cas échéant. Les CGU en anglais doivent préciser “VAT excluded” ou “including applicable sales tax”.
  • Assurez-vous que la clause d’acceptation couvre toutes les versions linguistiques : “By clicking, you accept these Terms of Use (French and English versions).”
  • Contrôlez la cohérence des délais : préavis, période d’essai, rétractation. Des CGU en anglais contradictoires peuvent invalider la clause plus favorable.
  • Testez tous les liens hypertexte ; un PDF mal référencé rend les CGU en anglais inopposables car le consommateur n’a pas pu en prendre connaissance.
  • Intégrez un tableau de traduction des concepts clefs si votre produit repose sur une terminologie sectorielle spécifique.

Processus de localisation et de validation

Traduction par un juriste-linguiste

Confier vos CGU en anglais à un simple traducteur freelance est risqué. Optez pour un juriste-linguiste, familier des textes européens et anglo-saxons. Il saura harmoniser l’usage de “shall”, plus fréquent en Common Law, ou préférer “must” pour les obligations immédiates.

Relecture par un avocat UK ou US

Le second filtre est crucial : un avocat local vérifie la conformité de vos CGU en anglais au regard des consumer protection laws, du Digital Services Act (UK) ou du Federal Arbitration Act (US). Cette étape détecte les clauses potentiellement inapplicables, comme les pénalités disproportionnées.

Validation interne et signature électronique

L’équipe produit doit tester le parcours utilisateur. Les CGU en anglais doivent apparaître avant la création du compte. Utilisez DocuSign ou un bandeau de consentement pour prouver l’accord. Stockez le hash SHA-256 du document ; en cas de litige, vous démontrez l’intégrité de la version signée.

Cas d’usage et exemples concrets

SaaS B2B avec paiement récurrent

Une PME nantaise a découvert que ses CGU en anglais indiquaient “monthly subscription cancellable at any time”, alors que la version française imposait un préavis de 30 jours. Un client londonien a obtenu, devant le County Court, le remboursement d’un mois de service. Moralité : toujours harmoniser les clauses de résiliation.

Marketplace grand public

Une marketplace bordelaise a copié-collé la clause DMCA d’un concurrent US. Or elle n’avait ni agent désigné ni procédure interne. Un vidéaste américain a invoqué un “copyright strike” et bloqué 2 000 annonces. Après révision, la startup a ajouté dans ses CGU en anglais la désignation d’un agent DMCA et d’un formulaire de notification.

Application mobile de santé

Une healthtech lyonnaise a décalé son lancement US après la découverte d’un problème de traduction : le terme “medical device” déclenchait des exigences FDA. Le juriste a modifié les CGU en anglais pour préciser “wellness application not intended for diagnosis”. L’entreprise a évité une procédure d’enregistrement coûteuse.

Outils pour gérer la mise à jour

Versioning Git : stockez vos CGU en anglais dans un dépôt privé pour historiser chaque changement.

Diff automatique : utilisez un script Python pour comparer la version française et vos CGU en anglais ; colorez les divergences.

Notification utilisateur : un module in-app affiche la “What’s new” list. Incluez le lien vers les nouvelles CGU en anglais et forcez le re-consentement si le changement est substantiel (art. 1112-1 Code civil).

// Extrait de script de hash
import hashlib, pathlib
file = pathlib.Path("terms_en.pdf").read_bytes()
print(hashlib.sha256(file).hexdigest())

Questions fréquentes

Dois-je publier uniquement les CGU en anglais ?

Si votre siège est en France, maintenez la version française comme référence. Les CGU en anglais servent vos utilisateurs étrangers mais ne remplacent pas le texte français.

Faut-il un “translation disclaimer” ?

Oui. Précisez que la version française prime en cas de divergence. Cette mention se place à la fin des CGU en anglais après la clause de loi applicable.

Puis-je utiliser ChatGPT pour traduire ?

Un LLM fournit un premier jet. Cependant, faites valider par un juriste humain pour garantir la fiabilité des CGU en anglais.

Quel budget prévoir ?

Comptez entre 800 € et 2 500 € selon la complexité. Ce coût inclut la traduction, la relecture et l’ajustement local des CGU en anglais.

Conclusion

Rédiger des CGU en anglais robustes, claires et opposables est un investissement stratégique. Vous réduisez le risque contentieux, facilitez vos levées de fonds et améliorez l’expérience utilisateur. Suivez une méthodologie rigoureuse : audit du texte français, traduction spécialisée, validation locale, tests UX et stockage des preuves. Adoptez nos check-lists, évitez les faux amis et actualisez vos documents à chaque évolution réglementaire. Vous disposerez alors de CGU en anglais capables d’accompagner sereinement votre expansion mondiale.

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Pourquoi se faire accompagner par un avocat spécialisé ?

Une protection juridique optimale

Un avocat spécialisé identifie et anticipe les risques spécifiques à votre activité. Par exemple, il peut repérer des clauses déséquilibrées dans un contrat de partenariat, prévenir les conflits entre associés par une rédaction sur mesure des statuts ou encore limiter votre responsabilité en structurant correctement vos relations commerciales.

Son rôle est de construire un cadre juridique robuste qui protège votre entreprise en amont, avant que le contentieux ne survienne. Pour une startup ou une PME, cette anticipation vaut souvent mieux qu’une procédure longue et coûteuse.

Une conformité réglementaire assurée

Les obligations légales évoluent rapidement, notamment en matière de données personnelles, de droit social, de fiscalité ou de propriété intellectuelle. Un avocat spécialisé s’assure que votre entreprise respecte les normes en vigueur, évitant ainsi les sanctions administratives ou les contentieux.

Que ce soit pour la mise en conformité RGPD, le respect des obligations liées aux mentions légales de votre site, ou les règles de gouvernance d’une société, il vous accompagne avec précision et pédagogie. La conformité ne doit pas être vue comme une contrainte, mais comme un levier de confiance pour vos clients, investisseurs et partenaires.

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