Plan de cession : notre forfait

Lorsqu’une entreprise fait face à un redressement ou une liquidation judiciaire, le plan de cession représente souvent la meilleure solution pour préserver les actifs essentiels, sauver les emplois et maintenir la continuité de l’activité.

Nos avocats d’affaires accompagnent les dirigeants dans la préparation, la structuration et la négociation de ce plan, afin de garantir une cession encadrée, transparente et juridiquement sécurisée.

Première consultation

500 € HT

Première consultation de cadrage, établissement d’une stratégie et d’un forfait personnalisé.

Forfait plan de cession

2 500 € HT

Accompagnement personnalisé complet lors d’un plan de cession (forfait hors complexité particulière).

Lorsqu’une entreprise traverse une crise financière profonde, la loi française offre plusieurs outils pour tenter de préserver son activité. Parmi eux, le plan de cession occupe une place stratégique. Il permet de transférer tout ou partie des actifs d’une société en difficulté à un repreneur, afin de sauvegarder les emplois, maintenir la production, et protéger la valeur économique créée par l’entreprise.

Cette procédure s’inscrit dans le cadre du redressement judiciaire ou de la liquidation judiciaire, deux mécanismes prévus par le Code de commerce français. Contrairement à la liquidation simple, qui vise à liquider les actifs pour rembourser les dettes, le plan de cession poursuit une logique de continuité et de survie économique.

Définition juridique du plan de cession

Le plan de cession est défini comme une procédure collective par laquelle un tribunal ordonne la cession totale ou partielle de l’entreprise à un repreneur. L’objectif principal n’est pas de sauver le dirigeant actuel, mais de maintenir l’activité et les emplois viables.

Ce dispositif est régi par les articles L.642-1 à L.642-19 du Code de commerce. Le tribunal privilégie les offres de reprise qui présentent les meilleures garanties de pérennité de l’entreprise, de sauvegarde de l’emploi et de paiement des créanciers.

Objectifs du plan de cession en droit français

Le plan de cession poursuit trois objectifs fondamentaux :

  1. Sauvegarder l’activité économique : éviter l’arrêt brutal de l’entreprise.

  2. Protéger les emplois : assurer la reprise d’un maximum de contrats de travail.

  3. Maximiser le remboursement des créanciers : à travers la vente des actifs à un repreneur solvable.

Ces trois piliers expliquent pourquoi les tribunaux privilégient souvent le plan de cession à une simple liquidation, surtout lorsque l’activité présente un potentiel de redressement.

Différence entre plan de cession et plan de continuation

Il est essentiel de distinguer le plan de cession du plan de continuation.

  • Le plan de continuation vise à permettre au dirigeant en place de poursuivre l’activité après réorganisation.

  • Le plan de cession, en revanche, entraîne la cession de l’entreprise (ou d’une partie de celle-ci) à un tiers repreneur.

En d’autres termes, le premier sauve l’entreprise actuelle, tandis que le second sauve l’activité économique.

Les fondements légaux du plan de cession

Le plan de cession trouve sa source dans le livre VI du Code de commerce, notamment aux articles L.642-1 à L.642-19. Ces dispositions encadrent :

  • la procédure de sélection des offres,

  • le rôle des organes judiciaires,

  • et les conditions de transfert des actifs.

Le tribunal de commerce joue un rôle central. C’est lui qui valide la cession après avoir entendu l’administrateur judiciaire, le mandataire, le ministère public et les représentants du personnel.

Le rôle du tribunal de commerce

Le tribunal de commerce veille à ce que la cession serve l’intérêt général économique. Il apprécie la solidité du projet de reprise, la capacité financière du repreneur et l’impact social du plan.
Sa décision doit concilier sécurité juridique, efficacité économique et protection sociale.

Les conditions de mise en œuvre du plan de cession

Entreprises concernées par la procédure

Le plan de cession peut s’appliquer à toute entreprise soumise à une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, qu’il s’agisse d’une société commerciale, artisanale, agricole ou même d’une association exerçant une activité économique.
Cependant, il n’est envisageable que si l’activité présente une chance de survie partielle ou totale.
En d’autres termes, il faut que l’entreprise dispose encore de valeurs exploitables : un savoir-faire, une clientèle, des brevets, ou des contrats en cours.

Les étapes préparatoires avant le dépôt d’une offre de reprise

  1. Diagnostic de la situation : L’administrateur judiciaire dresse un état des lieux complet des actifs, dettes et contrats.

  2. Appel d’offres : Le tribunal autorise la publication d’un appel à repreneurs dans des journaux spécialisés.

  3. Dépôt des offres : Les candidats intéressés doivent présenter un dossier de reprise détaillant le périmètre souhaité, le prix proposé, le nombre de salariés repris et leur plan d’affaires.

  4. Examen des offres : L’administrateur judiciaire évalue la faisabilité et la solidité financière des propositions.

Le contenu obligatoire du plan de cession

Conformément à l’article L.642-2 du Code de commerce, toute offre de reprise doit contenir :

  • la désignation précise des biens, droits et contrats repris ;

  • les prévisions d’activité et de financement à moyen terme ;

  • la nature et le niveau des emplois maintenus ;

  • les garanties financières du repreneur ;

  • ainsi qu’un engagement de non-cession immédiate pour éviter la spéculation.

Le déroulement de la procédure de cession

L’appel d’offres et la sélection du repreneur

Après réception des offres, l’administrateur judiciaire les transmet au tribunal de commerce, accompagné de son rapport.
Le ministère public et le représentant du personnel sont également consultés pour évaluer les conséquences sociales et économiques de chaque proposition.

Le tribunal choisit l’offre la plus favorable selon trois critères principaux :

  1. Le maintien de l’emploi,

  2. La garantie de paiement des créanciers,

  3. La pérennité de l’activité reprise.

Le rôle des salariés et des créanciers

Les salariés jouent un rôle consultatif. Le comité social et économique (CSE) est informé et peut formuler un avis sur les projets de reprise.
Les créanciers, quant à eux, peuvent intervenir pour défendre leurs intérêts, mais ils n’ont pas le pouvoir de bloquer la décision du tribunal.

L’audience devant le tribunal et la décision finale

Lors de l’audience, le juge examine les arguments de l’administrateur, du ministère public et des parties intéressées.
La décision est rendue sous forme de jugement de cession, qui précise :

  • les éléments cédés,

  • les contrats transférés,

  • le nombre de salariés repris,

  • et le prix de la cession.

Une fois le jugement prononcé, la cession devient opposable à tous et le repreneur prend officiellement la direction des actifs cédés.

Les effets du plan de cession

Transfert des actifs et maintien de l’activité

Le jugement de cession entraîne un transfert immédiat de propriété des actifs désignés.
Le repreneur acquiert ainsi les biens matériels (usines, machines, stocks) et immatériels (marques, licences, clientèle), lui permettant de reprendre l’activité sans interruption.

Ce transfert s’effectue libre de dettes, sauf exceptions légales. Les créances antérieures restent attachées à la société cédée, non au repreneur.

Conséquences sur les contrats en cours

Les contrats nécessaires à la poursuite de l’activité (baux, licences, contrats clients, etc.) peuvent être transférés d’office au repreneur, sauf clause contraire.
Cela permet d’éviter une rupture brutale de la chaîne économique.

Sort des salariés : reprise partielle ou totale

Le plan de cession s’accompagne souvent d’une reprise partielle des salariés.
Les contrats de travail transférés bénéficient de la protection de l’article L.1224-1 du Code du travail, garantissant la continuité des droits et obligations.
Les salariés non repris bénéficient des indemnités légales de licenciement versées par l’AGS (Assurance Garantie des Salaires).

Les avantages et limites du plan de cession

Les bénéfices pour les salariés et les créanciers

Le plan de cession présente plusieurs avantages notables :

  • Préservation de l’emploi : même partielle, elle évite un chômage massif.

  • Maintien de l’activité économique locale, souvent vital pour les territoires.

  • Meilleure valorisation des actifs, car la cession s’effectue dans une logique de continuité, non de liquidation.

  • Amélioration du remboursement des créanciers, grâce à une cession plus rapide et mieux structurée.

Les limites et risques juridiques potentiels

Malgré ses avantages, cette procédure comporte des risques juridiques et pratiques :

  • contestation du choix du repreneur,

  • difficultés d’intégration du personnel repris,

  • ou encore rupture de contrats non transférés.
    De plus, le repreneur s’expose à des obligations sociales et environnementales parfois lourdes.

Comparaison avec d’autres procédures collectives

ProcédureObjectif principalSort de l’entrepriseSort des emplois
Plan de continuationSauver l’entreprise existanteMaintenueGlobalement conservés
Plan de cessionSauver l’activité économiqueTransférée à un tiersPartiellement conservés
Liquidation judiciaireÉteindre les dettesDissouteSupprimés

Les recours et contestations possibles

Voies de recours contre la décision du tribunal

Les décisions relatives au plan de cession peuvent faire l’objet d’un appel dans un délai de dix jours à compter de leur notification.
Toutefois, ce recours ne suspend pas l’exécution du jugement, sauf décision contraire de la cour d’appel.

Responsabilité du repreneur et contrôle post-cession

Après la cession, le tribunal continue de surveiller l’exécution du plan.
Le repreneur doit respecter ses engagements en matière d’investissement et d’emploi.
En cas de manquement, le tribunal peut annuler la cession ou imposer des sanctions financières.

Exemples pratiques de plans de cession réussis

Études de cas : entreprises sauvées par la cession

Plusieurs entreprises françaises ont été redressées grâce à un plan de cession bien structuré :

  • Le cas “La Halle” (2020) : reprise partielle permettant de sauver plus de 4 000 emplois.

  • FagorBrandt (2014) : reprise par le groupe Cevital, assurant la continuité d’une marque emblématique.
    Ces exemples illustrent la capacité du dispositif à préserver la valeur économique tout en limitant les pertes sociales.

Enseignements à tirer pour les dirigeants

Les dirigeants doivent anticiper les difficultés financières et coopérer étroitement avec les organes de la procédure.
Un dialogue transparent avec l’administrateur judiciaire et les salariés augmente considérablement les chances de trouver un repreneur solide.

Conclusion : un outil clé de la sauvegarde économique

Le plan de cession n’est pas une simple mesure de liquidation.
C’est un levier de rebond économique, permettant à une activité viable de perdurer malgré les difficultés.
Bien préparé, encadré par des professionnels compétents et validé par le tribunal, il peut transformer une crise en opportunité de renaissance.

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