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La procédure de sauvegarde permet à une entreprise confrontée à des difficultés financières, mais non encore en cessation des paiements, de se placer sous la protection du tribunal afin d’élaborer un plan de redressement et de préserver ses emplois, son savoir-faire et sa réputation.
Nos avocats d’affaires accompagnent les dirigeants tout au long de cette procédure complexe, en coordination étroite avec l’expert-comptable et les organes judiciaires désignés.
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Lorsqu’une entreprise traverse une crise financière, il existe une alternative avant la faillite : la procédure de sauvegarde. Créée par la loi du 26 juillet 2005, elle a pour objectif de permettre aux sociétés en difficulté d’anticiper une défaillance, de réorganiser leurs dettes et de sauvegarder leurs emplois, tout en poursuivant leur activité.
Contrairement à la liquidation ou au redressement judiciaire, la procédure de sauvegarde n’implique pas la cessation des paiements : elle est mise en œuvre de manière préventive, lorsque l’entreprise rencontre des difficultés qu’elle ne peut surmonter seule.
Cette démarche constitue une véritable bouée de sauvetage juridique, offrant un cadre sécurisé et accompagné par la justice pour restructurer sereinement son activité.
La procédure de sauvegarde est une procédure collective prévue par le Code de commerce français (articles L620-1 et suivants, disponibles sur Légifrance).
Elle vise à aider une entreprise viable mais fragilisée par des problèmes financiers, économiques ou sociaux.
En pratique, elle permet :
De geler les dettes pendant une période déterminée.
De suspendre les poursuites judiciaires des créanciers.
D’élaborer un plan de sauvegarde sous le contrôle d’un administrateur judiciaire et du tribunal de commerce.
Cette procédure s’adresse aux entrepreneurs individuels, PME, ETI, et même grandes entreprises, dès lors qu’ils ne sont pas encore en état de cessation des paiements.
L’objectif principal de la procédure de sauvegarde est la préservation de l’entreprise et de son potentiel économique.
Elle s’inscrit dans une logique préventive : agir avant qu’il ne soit trop tard.
Trois finalités majeures la guident :
Protéger l’activité économique et les emplois ;
Assurer le paiement progressif des dettes ;
Restaurer la confiance auprès des partenaires financiers et commerciaux.
En somme, la procédure de sauvegarde est une mesure de redressement anticipée, où la survie de l’entreprise est la priorité absolue.
Toute entreprise commerciale, artisanale, agricole ou libérale peut demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, à condition :
De rencontrer des difficultés insurmontables, mais
De ne pas être en cessation de paiements au moment de la demande.
Le dirigeant doit prouver que les difficultés actuelles :
Ne permettent pas d’honorer les engagements financiers à venir,
Menacent la survie de l’entreprise à court terme,
Mais qu’une restructuration est encore possible.
Le tribunal de commerce (ou judiciaire selon la nature de l’activité) vérifie la recevabilité du dossier et décide d’ouvrir — ou non — la procédure.
Le dirigeant saisit le tribunal compétent par requête motivée. Celle-ci doit contenir des pièces comptables récentes et un descriptif des difficultés rencontrées.
Le juge nomme un administrateur judiciaire chargé d’assister le dirigeant. Son rôle est d’évaluer la situation et de proposer un plan de sauvegarde réaliste.
Cette période, d’une durée initiale de 6 mois (renouvelable jusqu’à 18 mois), permet de dresser un bilan économique et social complet. L’entreprise continue son activité pendant ce temps, sous la surveillance du tribunal.
Une fois le plan élaboré, le tribunal statue. Si la sauvegarde est jugée viable, il homologue le plan, qui devient juridiquement contraignant pour l’ensemble des créanciers.
Gel immédiat des dettes : aucune poursuite ou saisie ne peut être engagée pendant la procédure.
Protection des emplois : l’activité continue, évitant les licenciements massifs.
Négociation encadrée : les dettes sont rééchelonnées, voire partiellement effacées.
Renforcement de la crédibilité : les partenaires financiers constatent la transparence et la bonne foi du dirigeant.




Beaucoup de dirigeants confondent la procédure de sauvegarde, le redressement judiciaire et la liquidation judiciaire. Pourtant, ces trois mécanismes ont des finalités très différentes.
Toutes trois sont des procédures collectives prévues par le Code de commerce.
Elles impliquent l’intervention du tribunal de commerce et d’un administrateur judiciaire.
Elles visent à protéger les créanciers et à sauvegarder les intérêts économiques.
| Type de procédure | Moment d’ouverture | Objectif principal | Issue possible |
|---|---|---|---|
| Procédure de sauvegarde | Avant la cessation des paiements | Prévenir la faillite | Sauvegarde de l’activité |
| Redressement judiciaire | Après la cessation des paiements | Sauver une entreprise en difficulté grave | Poursuite ou cession |
| Liquidation judiciaire | Entreprise insolvable et non redressable | Mettre fin à l’activité | Disparition juridique |
👉 En résumé, la procédure de sauvegarde est la plus favorable pour les dirigeants, car elle intervient avant la catastrophe.
Le chef d’entreprise reste aux commandes durant toute la procédure, sauf décision contraire du juge. Il continue à gérer l’activité, assisté par un administrateur judiciaire.
Véritable chef d’orchestre du redressement, il analyse la situation, propose un plan de sauvegarde et supervise sa mise en œuvre. Il agit dans l’intérêt global de l’entreprise et de ses créanciers.
Le juge-commissaire veille à la bonne exécution de la procédure.
Le ministère public, quant à lui, défend l’intérêt général économique et social, notamment en cas d’enjeux d’emploi importants.
Bien que très avantageuse, la procédure de sauvegarde comporte certains risques à ne pas négliger.
Sous-estimer la gravité de la situation : trop attendre peut conduire à la cessation des paiements.
Manquer de transparence envers le tribunal ou les créanciers.
Négliger le volet humain : une mauvaise communication interne peut créer de la méfiance parmi les employés.
Si le plan de sauvegarde échoue ou si la situation s’aggrave, la procédure peut être convertie en redressement ou liquidation judiciaire. Cela reste toutefois une seconde chance pour les dirigeants qui ont agi trop tard.
La clé du succès réside dans l’anticipation. Dès les premiers signes de tension de trésorerie, il est essentiel de consulter un expert-comptable ou un avocat spécialisé.
Un audit financier peut permettre de déceler les faiblesses et de préparer un dossier solide pour le tribunal.
Ces professionnels accompagnent le dirigeant dans :
La rédaction de la requête au tribunal.
La constitution des pièces justificatives.
La négociation avec les créanciers et les partenaires bancaires.
La transparence est un facteur déterminant. Informer les fournisseurs, clients et investisseurs permet de préserver la confiance et d’éviter une panique financière.
Loin d’être une honte, la procédure de sauvegarde est souvent perçue comme une démarche courageuse et responsable.
Une PME industrielle de 25 salariés, victime d’un effondrement de son carnet de commandes après la pandémie, voit ses dettes fournisseurs exploser. Anticipant la cessation de paiements, le dirigeant décide de demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde.
Grâce à la suspension des créances et au soutien d’un administrateur judiciaire, l’entreprise a pu :
Rééchelonner ses dettes sur 10 ans,
Obtenir un financement bancaire complémentaire,
Maintenir l’emploi de ses salariés.
Deux ans plus tard, la PME affiche une trésorerie stable et un carnet de commandes en hausse.
👉 Une illustration concrète du pouvoir salvateur de la procédure de sauvegarde.
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